Introduction
L'ancêtre le plus ancien que je connaisse à l'heure actuelle en ligne agnatique est Jean Baptiste LAFFEZ (Dont le nom est écrit indifféremment LAFFE, LAFFEZ, LAFE, etc. ) dans les différents documents le concernant. (sépulture, procès verbal d'écouage, baptêmes des enfants, mariages de certains d'entre eux). Notons aussi qu'il est parfois prénommé Jean, d'autres fois Jean Baptiste. J'ai choisi de garder Jean Baptiste
Sépulture de Jean Baptiste LAFFEZ |
Cet acte est particulier en se sens qu'il mentionne la cause du décès de Jean Baptiste: Une chute mortelle!
Mais rien de plus. En réunissant tous les petits indices contenus dans les sept actes de baptêmes des enfants que je connais et de deux actes de mariage, je n'avais pu que reconstituer une ligne de vie très lacunaire (ci-dessous)
Le premier enfant, une fille, m'est connue par son mariage. J'avais mis une année approximative de naissance vers 1716, puis l'ai révisée vers 1709 (après avoir transformé la vue du tableur en image)
La chute mortelle m'a longtemps intrigué et je ne savais pas trop comment faire pour en savoir plus. J'ai finalement décidé de m'adresser aux archives municipales de ville de Lille, sur les conseils de Christine CHEURET, du Blog genealanille, que je remercie vivement.
Et les archivistes du service des archives municipales de Lille, que je remercie sincèrement, m'ont répondu, et m'ont envoyé une information importante concernant une procédure (Ecouage) relative aux morts violentes, d'une part, et la copie de la procédure relative à Jean Baptiste, d'autre part. A noter qu'une recherche dans le guide des recherches sur l'histoire des familles avec ce mot clef ne donne pas de résultat Il en est de même d'une recherche au sein des fiches d'aides à la recherche dans la salle des inventaires virtuelle des Archives Nationale. Peut-être cette procédure est elle locale à Lille ? Donc en cas de doute, si on ne sais pas quoi faire, il faut poser la question aux spécialistes. Les archivistes auront toujours la réponse à la question, ne fût-ce que pour dire qu'il n'y a pas de document.
Qu'est ce que cette procédure ?
La procédure d'écouage
La procédure d'écouage est une procédure sommaire de levée de cadavre en cas de mort violente dont le but est de déterminer si une mort violente est due à un accident ou à un acte criminel, ce qui enclenchera une procédure judiciaire.
Pour ce faire, les échevins de la ville se rendent sur le lieux du décès, accompagnés d'un médecin, d'un chirurgien et d'un lieutenant prévôt. Un greffier les accompagne. Ils recueillent alors les dépositions des témoins quand il y a lieu, et une autopsie est pratiquée par le médecin et le chirurgien. A noter que le terme autopsie n'est pas à prendre avec le sens qu'on lui prête actuellement. L'examen pratiqué est beaucoup moins poussé, et, en tout cas pour le cas de Jean Baptiste, n'a été que superficiel (je veux dire par là qu'il n'y a pas eu ouverture du corps, mais un examen clinique de ce qui était visible)
Ce que nous apprend le procès verbal concernant Jean Baptiste
Le procès verbal d'écouage concernant Jean Laffé a été établi le 25 octobre 1737 dans le registre d'écouage de 1726 à 1738 (cote 10798 des archives municipales de Lille).
Le document qui m'a été transmis apporte plusieurs informations concernant Jean Baptiste lui même, le lieu de son décès et les blessures qu'il a subit.
Ainsi, il est précisé que Jean Baptiste a 66 ans le jour de son décès, ce qui le fait naître vers 1671, alors que j'imaginais, en fonction des renseignements dont je disposais, à savoir une première fille connue, née vers 1709, qu'il était né autour de 1685 - 1890 . Cette information est nouvelle pour moi et je me rend compte qu'il avait environ 45 ans lorsque son fils Pierre (mon soza 512) est né. Il y a probablement d'autres enfants à rechercher. Il est en effet improbable qu'il ai eu son premier enfant très tardivement.
Le procès verbal indique le lieu précis du décès, à savoir un grenier carrelé, à l'auberge du Lion d'Or, située dans la paroisse de Lille Saint Etienne, alors que lui habitait Lille Saint André, cours du moulin à chien (?).
Deux personnes ont requis la présence des autorités pour dresser ce constat, dont Pierre Joseph, son fils né en 1716 et notre ancêtre lui aussi.
Enfin, une description assez précise des blessures est dressée par le médecin et le chirurgien. Jean a subit un traumatisme crânien, une blessure de l'os temporal gauche, des contusions sur le côté gauche du visage, larges de quatre doigts. Il a saigné par la bouche, le nez les oreilles.
La conclusion des spécialistes et donc un décès accidentel.
Ci-dessous, les pages du rapport:
Source: Archives municipale de Lille, registre d'écouage de 1726 à 1738 (cote 10798)
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