Zut c'est déjà fini L heure du bilan et des projets

 Et voilà, c'est terminé pour cette année. Il reste pourtant tant à raconter!


Le bilan pour moi est plutôt positif car j'ai du compléter certaines recherches, et je me suis ouvert de nouvelles pistes pour l'avenir.

J'ai démarré ce blog le 16 août dans le but de partager mes recherches avec les membres de ma famille, les premiers intéressés en toute logique, ainsi qu'avec tous ceux qui veulent bien me lire. Cela finira probablement par un livre. La participation au challenge AZ est pour moi un catalyseur pour écrire plus sur des sujets variés. Je pense avoir atteint cet objectif

Mon blog est récent, et la participation au challenge l'a boosté. Je ne me suis d'ailleurs inscrit qu'après avoir décidé d'une bonne partie des articles à présenter et même écrit une petite partie d'entre eux. Lors de mes séances de "brainstorming" pour trouver des sujets d'articles, j'ai pointé pas mal de sujets que je pourrai utiliser à l'avenir. 

Merci à tous ceux qui ont lu mes articles et les ont commenté.


A venir: 


    • Un article sur les peintres en bâtiments de la famille LAFFEZ, qui sont cinq dans mon ascendance, mais plus nombreux si on considère la descendance du premier d'entre eux
    • Une série d'articles sur la première guerre mondiale, concernant mes arrières grands pères, leurs frères et cousins, et peut être aussi quelques uns de leurs voisins
    • Quelque chose sur les familles ROUSSEL de Lucé, Saint Front et les environs
    • Une série d'articles pour raconter la vie d'Alfred Victor LAFFEZ, dont nous avons abordé le début et la fin de la "carrière" judiciaire 
    • Et d'autres choses qui me passeront pas la tête ...
A bientôt donc

Philippe

YVER

 Difficile de trouver un titre qui commence par Y ! Heureusement, les aïeux me viennent en aide, et je parlerai brièvement aujourd'hui de la famille YVER, ou plus exactement de la branche YVER de mes ancêtres, branche se situant du côté maternel, et ancienne, donc peu nombreuse (pour le moment)


Situons  cette famille (entre parenthèse, la numérotation Soza, en me prenant pour base):


  • YVER Jacques (1572) , marié à LAISNÉ Jacqueline, vers 1676, dont:
  • YVER Pierre (786) (Saint Front, Orne, 1679 - ?) marié à BOISGONTIER Marie ( ? - ?) mariés  à la Baroche sous Lucé, Orne, le 27/01/1698, dont:
  • YVER Marie Julienne (393) (Saint Front, 1707 - Saint Front, 1735)  mariée à CILLERE Pierre Antoine, à Saint Front le 11/05/1730, dont:
  • CILLERE Thomas Pierre (196) (Saint Front, Orne, 1732- Saint Front, 1803 ) marié à MAIGNAN Jeanne ( Torchamps, Orne, 1734 - Saint Front 1808). Le mariage a été célébré  le 30/01/1753 à Saint Front, dont:
  • CILLERE Antoine (98)(Saint Front, 1755 - Saint Front 1815) marié à BONNEAU Anne (Avrilly, Orne, 1757 - Avrilly - 1812). Mariage célébré le 15/02/1791 à Avrilly, dont:
  • CILLERE Marie (49)(Saint Front, 1800 - 1837) mariée à ROUSSEL Pierre François (Lucé, Orne, 1796,    ). Le mariage a été célébré le 27/06/1816 à Saint Front, dont:
  • ROUSSEL Patrice Alexandre (24)(Lucé, 1832 - Tanques, Orne, 1902) marié à LENORMAND Victoire (La Haute Chapelle Orne, 1841, Le Mans, Sarthe, 1924), mariage le 12/06/1864 à la Haute Chapelle, dont:
  • ROUSSEL Alexis Auguste (12)(Lucé, 1872 - Le Mans, 1936) marié à GOUAULT Maria Virginie (Torchamps, 1880  - Le Mans, 1954), mariés le 09/09/1902 à Domfront, Orne, dont:
  • ROUSSEL(6) Gaston Eugène Maurice (Le Mans, 1907 - Jars su Mer, Vendée, 1983) marié à ROUSSEAU Jeanne Henriette Charlotte (Le Mans, 1914 - Le Mans, 1964), mariés au Mans le 23/06/1934

Comme on le voit, cette branche familiale nous emmène environ 370 ans en arrière. Jacques YVER, qui est de la même génération que Jean Baptiste LAFFEZ est cependant plus vieux que lui puisqu'il se marie vers 1676 alors que Jean Baptiste a environ 5 ans.

La famille YVER est toujours là, en Normandie. La maison YVER, chocolatier et pâtissier,  installée à Granville est à Caen en est un exemple bien vivant.

C'est tout pour aujourd'hui.


X: Ne sait pas signer

 


Par le passé, la majorité des gens ne savaient pas signer, et encore moins écrire. Il n'y avait pas de système scolaire tel que nous le connaissons maintenant. On apprenait d'abord à lire, quand on le pouvait,  une fois cela acquis, on apprenait à écrire. Enfin, pour terminer, on apprenait à compter. 

La plupart du temps donc, les gens n'apprenaient pas à écrire et rares étaient ceux qui pouvaient signer en bas des actes.

On voit souvent dans les films des gens apposant une croix en guise de signature. En pratique, dans bien souvent, le curé, le notaire, et plus tard l'officier d'état civil, qui rédigeait l'acte, se contentait d'écrire que les personnes qui auraient du signer ne savaient pas le faire, et on en restait là.

Cependant, parfois un témoin, ou une personne concernée par l'acte dressé, apposait tout de même une marque sur le document, comme dans l'acte de mariage ci-dessous, datant de 1739, et dressé à Roncq, dans le Nord.
Les témoins ont apposé leurs marques. Deux croix: Un + en bas à droite, et un X dans le bas à gauche.


Acte de mariage de Pierre Philippe GONSE et
Marie Angélique Joseph  BOL 
Roncq - 30/10/1739

Waterzoï

 Difficile de trouver un titre d'article correspondant au W

Mais heureusement, une partie de mes ancêtres est du Nord, des Flandres Françaises, et dès lors, je peux aller voir du côté de gastronomie locale, et regarder le Waterzoi. (J'aurais pu choisir le Welsh, mais ça sera pour une autre fois)


Origine


Le waterzoï est un plat soupe mijoté d'origine Flamande, et plus spécialement de Gand.  Il date du moyen âge, de la fin du XIIIe siècle lorsqu'un moulin fut construit sur l'Escaut afin d'en réguler le débit et surtout le niveau à l'aide d'un barrage. Cela provoqua la chute de résidus de céréales et de farine dans l'eau, ce qui attira le poisson durablement. Le nombre de pêcheurs augmenta et le poisson devint abordable pour les habitants  et la base de nombreux plats.

Il en existe aussi à base de poulet.

Ce plat est répendu en Flandres, et on en  le retrouve à la carte de nombreux restaurants de Lille et des environs. 

Le mot waterzoï signifie eau qui bout en flamand. 


La recette

J'ai cherché une recette de waterzoï de poisson que j'ai trouvé sur le site marmiton et m'en suis inspiré, afin d'en tester la difficulté et surtout le résultat. 


Finalement, ce n'est ni compliqué, ni long à faire. En voici les étapes et les ingrédients:


  • Pour commencer, il faut des légumes à soupe. Pour ma part, j'ai utilisé deux petites pommes de terre, deux carottes de mon jardin, deux navets, un blanc de poireau et la moitié d'un gros oignon





  • Il faut bien évidement les éplucher et les tailler ensuite en Julienne. (D'ailleurs mes aïeules portant ce prénom doivent se demander pourquoi cela s'appelle comme ça )






  • Une fois découpé, on fait revenir les légumes dans deux cuillers à soupe d'hile pendant une dizaine de minutes, à couvert

  • Puis on ajoute 2 cuillers à soupe de farine qu'on mélange bien avant de mettre 200 ml de lait

  • On ajoute ensuite 200 ml d'eau, un bouquet garni (thym et laurier), 200 ml de vin blanc sec, on porte à ébullition, on couvre et on laisse mijoter une dizaine de minutes.

  • On retire le bouquet garni  et dépose le poisson coupé en tronçons. Pour ma part, j'ai mis deux filets de truite, deux filets de rouget er un filet de sébaste, qui est plus grand que les précédent. Cinq minutes de cuisson suffisent pour cuire le poisson.

  • Ajouter ensuite 50 ou 100 g de crevettes grises et la crème fraiche.

 
  • Puis on retire le tout et on laisse mijoter pour resserrer un peu la sauce (un peu liquide car j'ai remplacé le cube de fumet de poisson de la recette initiale par du vin blanc)

  • Finalement, on remet le poisson dans sa sauce pour le remettre à température, une ou deux minutes et on sert, pour ma part avec du riz, mais ça pourrait être des patates ou du pain






Désolé, je ne suis pas un artiste du dressage !


Tina et moi avons apprécié. Je referrai !

 

Vaux Marie 7 septembre 1914

Hussard 1914
Notez le pantalon rouge
commun à l'ensemble des
combattants, cible parfaite pour
l'ennemi

La Vaux Marie est une ferme près de Rembercourt au pot, dans la Meuse. Alors que la bataille de la Marne faisait rage plus à l'Ouest, le 13e corps la 5ème armée allemande du Kronprinz tente de percer les lignes françaises dans le but d'empêcher le transfert de troupes vers le front de la Marne et de procéder à un encerclement de la place de Verdun. 


Le 6e corps du général VERRAUX, de la 3e armée française du général SARRAIL lui oppose une résistance acharnée et le contient après trois jours de durs combats, l'obligeant à reculer d'une trentaine de kilomètres pour s'aligner sur le reste des armées allemandes. 


Ces journées, du 7 au 9 septembre 1914, ont été en partie racontées par Maurice GENEVOIS, qui a participé aux combats alors qu'il était sous lieutenant au 106e RI. (Dans son livre Sous Verdun)

Le gros de l'effort a été supporté par le 29e bataillon de chasseurs à pied, appuyé par des éléments des 67e et 106e régiments d'infanterie et par le 25e bataillon de chasseurs à pied, qui ont donc emporté la décision.

Il existe aussi un livre écrit par un officier du 29e chasseurs racontant ce combat: La bataille de la Vaux Marie par Pol JOLIBOIS, malheureusement introuvable en librairie, absente à la BNF, et uniquement disponible à la bibliothèque Stanislas à Nancy.


Ceci dit, le début du combat a été supporté par le 304e RI qui a encaissé de lourdes pertes dont il ne s'est jamais remis.

JMO 304e RI pour le 07/09/2014
Le journal des marches et opérations du régiment indique les dispositions prises cette journée. Vous pouvez les lire sur la reproduction ci-contre. Je ne vais pas le paraphraser, l'écriture est très lisible. Retenons que pour cette seule journée, 53 hommes sont tués, 223  sont blessés et  643 sont portés disparus, soit près du tiers du régiment hors de combat. Il restera en retrait pour le reste de la bataille et ne reviendra sur place que plus tard, pour enterrer les morts.



Parmi les morts du 7 septembre se trouve Alexis Léon ROUSSEL. 

Alexis Léon ROUSSEL
Mort pour la France
Né  le trois février 1885 à la Baroche sous Lucé, Alexis Léon ROUSSEL est un cousin de notre famille, descendant de Pierre François ROUSSEL (Soza 48), contemporain d'Alexis Auguste ROUSSEL, et de la même génération que Papi Maurice. 

(Voir l'arbre ci dessous)

 Soldat de deuxième classe, je n'ai pas d'information à son sujet. Je ne sais pas dans quel bataillon il se trouvait, ni quelles circonstances exactes de son décès. Aussi honorons seulement ici sa mémoire et son sacrifice.







Encadrées: En haut à droite, Alexis Léon, en dessous, à gauche Alexis Auguste, à droite mon grand père Papi Maurice



Sources: Service Historique des Armées : Fiche mémoire des homes, JMO 304e RI





Une prononciation modifiée

 Aujourd'hui notre nom, LAFFEZ,  notre nom se propose comme s'il y avait un e à la fin, comme dans
le mot Fez, ou aise. Mais lorsqu'on étudie les actes anciens concernant notre famille, et notamment ceux concernant Jean Baptiste LAFFEZ et ses enfants, nous constatons qu'il ne se prononçais ainsi il y a 300 ans.


Voyons cela en détail. L'acte le plus ancien en ma possession à l'heure actuelle est l'acte de baptême de Pierre Joseph, son fils:


 Sur cet acte, datant du 25 mars 1716 (Lille Saint André) , le nom est orthographié LAFEZ. Ceci ne prouve pas encore l'ancienne prononciation, mais nous montre qu'à cette époque l'orthographe n'était pas encore fixée 









Mais sur l'acte de baptême suivant, celui de Marie Anne Joseph, le nom est orthographié LAFAIT, preuve que la prononciation actuelle, tout au moins dans la branche familiale dont je fais partie, n'est plus celle qui existait à l'époque.

Il en est de même avec les autres enfants qui naissent ensuite, dont les noms sont orthographiés ainsi:


Françoise Joseph LAFAY, née le 23/02/1720

Toussaint LAFEZ, né le 01/11/1722

Catherine Joseph LAFAIT le 18/09/1725

Marie Magdeleine Joseph LAFEZ le 19/12/1728


Dans l'acte de mariage de sa fille Jeanne Joseph, le nom est orthographié LAFE (Anne Jeanne Joseph LAFE et Nicolas Francis SERGEANT, Lille Saint André, 01/07/1732)

Comme on le voit, l'orthographe n'est pas fixée. Elle correspond cependant à une prononciation qui elle, est précise. 

Le procès verbal d'écouage concernant le décès de Jean Baptiste utilise l'orthographe LAFFE



Regardons maintenant un des petits fils de Jean Baptise, Jacques Joseph, né en 1738 et décédé en 1808.

Il a eu deux épouses et au moins dix enfants. Je ne les citerai pas tous aujourd'hui, mais seulement quelques uns parmi eux:

Nicolas Joseph LAFE, né en 1761

Catherine Joseph LAFFE, baptisée en 1773

mais aussi Jean Baptiste LAFFEZ décédé en 1766 à l'âge de 4 mois.

On voit ici encore des orthographes diverses, ce qui est habituel pour l'époque, et qui reflètent la même prononciation que deux générations plus tôt.


Auguste (1810 - 1884) est un des petits enfants de Jacques. Tous les enfants que je lui ai trouvé ont leurs noms orthographié LAFFEZ. Ceci semble donc être fixé à cette période. La prononciation est probablement encore telle que dans la période précédente, et conforme au français (voir la conjugaison de verbes à la deuxième personne du pluriel, vous chantez, vous pensez, etc. et aux mots tels que chez.)

Alors ? A un moment donné, et quelque part, la prononciation à changé, tout au moins dans ma branche familiale. Mais ou et quand ? Par qui et pourquoi ? C'est un mystère.


Pour se repérer dans les génération, voici l'ascendance paternelle (Arbre agnatique) de mon Grand Père Gabriel Georges. La première année indiquée est celle de la naissance, la seconde, celle du mariage. (réalisé avec Geneanet). J'ai normalisé l'orthographe.




I





  

Trésors Généalogiques

 Il ne s'agit pas d'un trésor pécunier ou monétisable, quoi que...


Je parle ici de tous ces petits faits que nous retrouvons au fil de nos recherches, toutes ces petites informations qui redonnent vie à nos ancêtres, attisent les imaginations, tel ce souvenir que m'a transmis ma grand mère, qui lui avait été transmis par la sienne: A la fin de la guerre de 1870, des soldats prussiens sont annoncés approchant de Challes, près du Mans. Aussitôt les habitants des lieux, craignant les exactions, cachent leurs biens les plus précieux sous des tas de fumier. Sage précaution au regard de la réputations des arrivants. Mais finalement il s'agissaient de deux trainards qui rentraient chez eux, la guerre étant terminée.

Ainsi, un autre exemple de souvenir à consigner concerne mon grand père et son frère jumeau réfugiés dans un arbre une journée entière pour échapper au courroux maternel après avoir perpétré de grosses bêtises que je raconterai plus en détail dans un article qui lui sera consacré. 


Ou encore ces coupures de presse qui présentent les enfants ayant reçu des prix scolaires, qui a quelque temps d'intervalle ont cité mon arrière grand père Paul Marc Marie puis son frère Felix Théodore.


Enfin les trésors les plus tangibles sont les photographies qui nous parviennent d'une manière ou d'une autre.


Tout ceci forme un trésor presque immatériel, mais dont la valeur est inestimable. A nous de le préserver.



Mes Grand Parents
Maurice et Jeanne ROUSSEL




Seconde guerre mondiale. Un mystère de plus

 UN petit billet aujourd'hui, qui me permet de présenter les fiches matricules de mes Grand Pères,  d'exposer quelques souvenirs fugaces et de me poser quelques questions.


Mes Grand Pères, Gabriel Georges LAFFEZ (Papi Gaby) et Gaston Eugène Maurice ROUSSEL (Papi Maurice) sont nés respectivement en 1910 et 1907. 



Le premier a effectué son service militaire dans le 503ème régiment de chars de combats en 1931-32.  Il a ensuite effectué une période en 1934, dans le même régiment, puis une autre dans le 510e en 1938. De la classe 1930, il est cependant rattaché à la classe 1926 à la naissance de mon Père, qui est son second enfant. Ceci assure-t-il une mobilisation plus tardive en cas de conflit ?

Le 503e régiment de char de combat était à l'époque équipé de chars Renault FT,  Le char léger de la première guerre mondiale, fer de lance des offensives françaises, fourni à l'armée américaines et à de nombreuses autres, en plus de l'armé française.


En 1938, le 510ème régiment de chars fut le premier à recevoir des chars lourds B1 bis, qui fut  malheureusement fourni en trop petits nombre aux régiments pour peser sur l'issue du conflit à venir. 


Ma Grand Mère m'a raconté que pendant la guerre, il avait été mobilisé et avait été un temps dans un camp militaire. Il n'avait pas pu lui dire où, à l'époque, et elle m'a dit qu'il lui avait indiqué l'endroit en lui envoyant une carte postale dans laquelle il avait percé un trou avec une aiguille, histoire de préciser l'endroit.

Mon Père, de son côté, m'a raconté son retour de la guerre,  en pleine nuit. Chose qui lui a été racontée, vu qu'il est né en 1939.

Ce qui est curieux, c'est l'absence de mention de cette campagne sur la fiche matricule. C'est cela qui pour moi est un mystère, en tout cas au moment où j'écris ces lignes.


Sur la photo ci contre, Gabriel est à gauche. La photo a été faite à l'entrée du parc d'artillerie du camp de Mourmelon.

Plus tard, il lui a fallu aussi échapper au STO en Allemagne. Pour cela, il a été embauché par M Roger LEON, qui devait plus tard devenir le second mari de ma Grand Mère après le décès de Gabriel, et marier mes parents, l'embaucha dans ses tourbières. Les ouvriers des tourbières étaient considérés comme des mineurs et échappaient à cette contrainte.


Mon autre Grand Père, Papi Maurice, était de la classe 1927 et avait échappé au service militaire en raison de sa constitution jugée trop faible pour le service actif (55 Kg pour 1m64 en 1931)

Cependant, en 1940 il est tout de même appelé au service actif et reste sous les drapeaux du 16 avril au 18 août. Il est affecté au dépôt d'artillerie DCA 406. Ce dépôt, qui était celui du 402e régiment d'artillerie,  était basé à Morancez près de Chartres (Eure et Loire) en 1939 et qui sera dissout en juillet 1940.

Le dépôt se trouvait dans l'Eure et Loire, mais les batteries ont été distribuée dans toute la partie Nord de la France. Mais Maurice est resté au dépôt en raison de sa constitution.




Mon Grand Père est à droite
Habitant au Mans, il fera en sorte de protéger sa famille pendant la guerre. Maman m'a raconté quelques anecdotes, dont la suivante nous rappelle que même loin du front la vie était dangereuse: La famille habitait près de la gare du Mans. Comme je l'ai indiqué dans un précédant article, Le Mans est un important nœud ferroviaire, doté d'une non moins importante gare de triage. Cela en faisait donc une cible de choix pour les bombardiers. Allemands au début de la guerre, Alliés ensuite. Comme on le sait, pour se protéger, on se cachait dans les caves. Un jour il y a eu un bombardement sur la gare de triage. Toute la famille s'est alors protégé dans la cave. Mon Grand Père, sa femme Jeanne, et les deux enfants, Marie Jeanne, ma Mère, née en 1938, et sa sœur Marie Françoise, ma future Marraine, qui était bébé. Une pluie d'acier et de feu a dévasté la gare de triage, et lorsque le déluge a cessé, ils sont ressortis de la cave. La maison avait pris un impact, et un éclat d'obus était venu se ficher dans le berceau du bébé. 


Heureusement qu'il y avait cette cave.



Sources: Fiches matricules: Archives départementales de la Sarthe

Photos: Collection personnelle et Internet(chars)





Registre d'écouage

  

Introduction


L'ancêtre le plus ancien que je connaisse à l'heure actuelle en ligne agnatique est Jean Baptiste LAFFEZ (Dont le nom est écrit indifféremment LAFFE, LAFFEZ, LAFE, etc. ) dans les différents documents le concernant. (sépulture, procès verbal d'écouage, baptêmes des enfants, mariages de certains d'entre eux). Notons aussi qu'il est parfois prénommé Jean, d'autres fois Jean Baptiste. J'ai choisi de garder Jean Baptiste


Sépulture de Jean Baptiste LAFFEZ
Jusqu'à ce mois d'octobre 2021, je n'avais trouvé le concernant directement que son acte de sépulture, dont la copie se trouve ci-contre.

Cet acte est particulier en se sens qu'il mentionne la cause du décès de Jean Baptiste: Une chute mortelle!

Mais rien de plus. En réunissant tous les petits indices contenus dans les sept actes de baptêmes des enfants que je connais et de deux actes de mariage, je n'avais pu que reconstituer une ligne de vie très lacunaire (ci-dessous)



Le premier enfant, une fille, m'est connue par son mariage. J'avais mis une année approximative de naissance vers 1716, puis l'ai révisée vers 1709 (après avoir transformé la vue du tableur en image)


La chute mortelle m'a longtemps intrigué et je ne savais pas trop comment faire pour en savoir plus. J'ai finalement décidé de m'adresser aux archives municipales de ville de Lille, sur les conseils de Christine CHEURET, du Blog genealanille, que je remercie vivement.


Et les archivistes du service des archives municipales de Lille, que je remercie sincèrement, m'ont répondu, et m'ont envoyé une information importante concernant une procédure (Ecouage) relative aux morts violentes, d'une part, et la copie de la procédure relative à Jean Baptiste, d'autre part. A noter qu'une recherche dans le guide des recherches  sur l'histoire des familles avec ce mot clef ne donne pas de résultat Il en est de même d'une recherche au sein des fiches d'aides à la recherche dans la salle des inventaires virtuelle des Archives Nationale. Peut-être cette procédure est elle locale à Lille ? Donc en cas de doute, si on ne sais pas quoi faire, il faut poser la question aux spécialistes. Les archivistes auront toujours la réponse à la question, ne fût-ce que pour dire qu'il n'y a pas de document.


Qu'est ce que cette procédure ?

La procédure d'écouage

La procédure d'écouage est une procédure sommaire de levée de cadavre en cas de mort violente dont le but est de déterminer si une mort violente est due à un accident ou à un acte criminel, ce qui enclenchera une procédure judiciaire. 

Pour ce faire, les échevins de la ville se rendent sur le lieux du décès, accompagnés d'un médecin, d'un chirurgien et d'un lieutenant prévôt. Un greffier les accompagne. Ils recueillent alors les dépositions des témoins quand il y a lieu, et une autopsie est pratiquée par le médecin et le chirurgien. A noter que le terme autopsie n'est pas à prendre avec le sens qu'on lui prête actuellement. L'examen pratiqué est beaucoup moins poussé, et, en tout cas pour le cas de Jean Baptiste, n'a été que superficiel (je veux dire par là qu'il n'y a pas eu ouverture du corps, mais un examen clinique de ce qui était visible)

Ce que nous apprend le procès verbal concernant Jean Baptiste

Le procès verbal d'écouage concernant Jean Laffé a été  établi le 25 octobre 1737 dans le registre d'écouage de 1726 à 1738 (cote 10798 des archives municipales de Lille).

Le document qui m'a été transmis apporte plusieurs informations concernant Jean Baptiste lui même, le lieu de son décès et les blessures qu'il a subit.

Ainsi, il est précisé que Jean Baptiste a 66 ans le jour de son décès, ce qui le fait naître vers 1671, alors que j'imaginais, en fonction des renseignements dont je disposais, à savoir une première fille connue, née vers 1709, qu'il était né autour de 1685 - 1890 . Cette information est nouvelle pour moi et je me rend compte qu'il avait environ 45 ans lorsque son fils Pierre (mon soza 512) est né. Il y a probablement d'autres enfants à rechercher. Il est en effet improbable qu'il ai eu son premier enfant très tardivement.

Le procès verbal indique le lieu précis du décès, à savoir un grenier carrelé, à l'auberge du Lion d'Or, située dans la paroisse de Lille Saint Etienne, alors que lui habitait Lille Saint André, cours du moulin à chien (?). 
Deux personnes ont requis la présence des autorités pour dresser ce constat, dont Pierre Joseph, son fils né en 1716 et notre ancêtre lui aussi.
Enfin, une description assez  précise des blessures est dressée par le médecin et le chirurgien. Jean a subit un traumatisme crânien, une blessure de l'os temporal gauche, des contusions sur le côté gauche du visage, larges de quatre doigts. Il a saigné par la bouche, le nez les oreilles. 

La conclusion des spécialistes et donc un décès accidentel.


Ci-dessous,  les pages du rapport:

















Source: Archives municipale de Lille,  registre d'écouage de 1726 à 1738 (cote 10798)






Qu'est ce qu'on mange ?


Lors de mes recherches documentaires sur Gallica, je suis tombé sur un titre "Le Gazetin du commestible", gazette publiée en 1767 à Paris, et dont l'abonnement était de 6 livres pour l'année, pour Paris et le reste du royaume.


Cette publication donnait des informations sur les dentées alimentaires disponibles à Paris, leurs provenances et leurs prix. 


Bien que listant des produits disponibles à Paris, et d'un certain prix, ceux ci étaient sans aucun doutes disponibles ailleurs, au moins dans les grandes villes et les provinces d'origine.  Par contre, les produits énumérés sont des produits d'un certain prix et d'une certaine qualité, inaccessibles à une grande partie de la population, au moins dans la vie de tous les jours.

Ceci dit, cela nous permet de nous rendre compte que bien des choses que nous consommons aujourd'hui pouvaient être à l'époque des produits de luxe. Et de comprendre aussi que les difficultés de conservation n'empêchaient pas le transport des denrées alimentaires loin de leurs lieux de production. 

Prenons quelques petits exemples. 



L'extrait ci contre se trouve en page 16 du document téléchargé. Il s'agit de la première page "utile" et l'on y trouve quelques produits dont le nom commence par A (ils sont listés par ordre alphabétique)
Ainsi on voit qu'on trouve de l'andouille de Troyes (aujourd'hui ça serait plutôt de l'andouillette) et de l'andouillette d'Arras à 8 sols la pièce. Un peu plus loin, on trouve le cidre d'Isigny, vendu par tonneau, des dindes de Bayeux, des poules de Bresse ou du Mans, "très renommées", jusqu'à de la glace aux ananas, produite à Paris chez Maillot, au Palais Royal, dont le prix n'est pas indiqué, mais qui devait couter fort cher, la glace servant à la réfrigérer devant être acheminée des montagnes et lacs en hiver, pour être enfouie et stockée pour être utilisée lorsque c'était nécessaire, selon des techniques déjà un usage du temps de l'empire romain. 
Des légumes peuvent bien évidement être achetés dans les marchés auprès des maraichers, mais on en trouve aussi en daube, c'est à dire préparés, cuits à l'étouffé. D'autres peuvent être conservés en saumures.

Plus loin, on trouve les vins, vendus en tonneau, avec des appellations qui se sont maintenues jusqu'à nos jours, ou encore les fourrages pour les bêtes, comme l'avoine ou le trèfle (n'oublions pas que nos ancêtres ne pouvaient utiliser que leurs pieds ou les chevaux et  autres équidés pour se déplacer, ou encore des bœufs, des chevaux pour tirer les chariots de denrées. Outre les hommes, il fallait donc aussi nourrir un grand nombre de bêtes, ce qui ne posait pas de problème à la campagne mais devenait beaucoup moins simple en ville, même si les villes de l'époque contenaient encore beaucoup d'espaces verts et de champs à proximité.

En conclusion, cette petite série de périodiques (regroupés en un unique volume d'une centaine de pages) pourra nous donner une idée de ce que les personnes aisées du XVIIIe siècle pouvait avoir à leur table, et ce que ceux dont la vie était plus difficile pouvaient éventuellement s'offrir les jours de grandes fêtes. 
On pourra le compléter par le gazetin du comestible et du consommateur (1779) puis par des livres de cuisine pour les époques plus récentes.

Bon appétit !


Source: Gallica


Presse ancienne

La presse ancienne est une source inépuisable lorsqu'on cherche à étoffer la biographie d'un membre de sa généalogie. Elle n'est pas une fin en soi. Elle ouvre des portes qui nous enrichissent de milles et un petits faits qui sans cela seraient à jamais oubliés. Voici quelques exemples pour illustrer mon propos.


L'Ouest Eclair Rennes
28/09/1928 - Gallica

Cherchant un jour des informations sur ma famille, j'ai tapé mon nom dans le moteur de recherche de Gallica, comme je le fait parfois sur Google. C'est ainsi que j'ai découvert un article mentionnant à la fois mon Grand Père Gabriel et son frère jumeau Paul. Ceux-ci s'étaient inscrit à une course cycliste.w !

A partir de ce moment commence une enquête qui n'est pas encore terminée !

Interrogé à ce sujet, mon Père m'a dit que Gabriel était sportif. Je savais qu'il jouait au foot, car j'avais une photo le représentant avec son équipe, mais pas qu'il était aussi cycliste.


J'ai aussi cherché les résultats de cette course, mais n'ai pas pu les trouver seul. Le forum Mémoire du cyclisme m'a apporté le début de la réponse, avec le résultat de cette course, le résultat d'une autre, et le nom du journal à consulter pour éventuellement trouver plus d'information. La prochaine étape sera la consultation de ce journal, à la Bibliothèque Louis Arago au Mans, car il n'est pas numérisé, mais disponible en microfilm sur place.



Un autre exemple concerne Théodore Jules LAFFEZ, mentionné dans plusieurs articles de journaux indexés sur Généanet. La consultation de ces articles disponibles aux archives départementales du Morbihan (en ligne, avec une recherche plein texte bien utile) pour le novelliste du Morbihan, ou à celles du Finistère pour le journal éponyme (document numérisé, mais non disponible en ligne) m'a  appris qu'en plus de sa profession de peintre vitrier il était aubergiste, d'une part, et qu'il avait été cambriolé, d'autre part. D'où une nouvelle recherche sur le procès ayant condamné son voleur (Voir à ce sujet l'article le concernant sur ce blog)


On trouve aussi dans la presse ancienne des annonces d'état civil, naissances, mariages et décès, ce qui peut être utile pour retrouver une piste perdue. 


Enfin, la presse ancienne permet d'avoir un regard sur le contexte de la vie de nos ancêtres, contexte local, national et international Les nouvelles locales sont le reflet des faits divers, fêtes et évènements qui ponctuent la vie de tous les jours, surtout pour les 19e siècles et 20ème, un peu moins pour le siècle précédent, bien qu'on puisse y trouver quelques informations intéressantes 


Les sources sont multiples:


  • Gallica propose une sélection de documents pour la généalogie, dont la presse ancienne, classée par région et départements. Il est plus pertinent d'utiliser la recherche avancée et à partir de là,  la recherche par proximité. 
  • Retronews propose plusieurs centaines de journaux numérisé, avec une recherche plein texte. Il s'agit du site de presse de la BNF. Site payant
  • Certaines archives départementales proposent  des titres de presse locale numérisés. A regarder au cas par cas.

Si l'on connait un tire, le catalogue SUDOC permet de connaitre le ou les lieux de conservations, vers lesquels on pourra se tourner pour connaitre les modalités de consultation.  Le catalogue Sudoc décrit  les collections de revues et journaux d'environ 1500 établissements documentaires hors enseignement supérieur (bibliothèques municipales, centres de documentation ... )

Enfin, il ne faut pas négliger la consultation du Journal officiel dans lequel on trouvera parfois des renseignements tels que des nominations en grade, des décorations, etc.

Orbec Calvados

 Orbec est la ville de mon enfance. Je n'y ai pas d'attache généalogique ancienne, mais je partage aujourd'hui quelques anciennes cartes postales pour tous ceux que cela pourrait intéresser.









L'hôtel de ville et le monument aux morts
La Neustrienne (harmonie municipale) et les pompiers
y commémorent 
les 11 novembre, 14 juillet, 8 mai, 23 août (libération), etc. 

Le château de la Vespière. Le lac abrite des cygnes.
Le feu d'artifice du 14 juillet y est tiré

  


Vue générale

















Vue générale
















Le manoir de Beauvoir


Vue aérienne



La rue Carnot. Nous avons habité cette rue à notre arrivée dans la ville, jusqu'en 1970




























L'église de l'hôpital

Rue du petit four

La rue grande, avec l'église tout au fond
et l'église de l'hôpital sur la gauche

Orbiquet


La gare, toujours là bien qu'il n'y ai
plus de train depuis longtemps





Le pensionnat Notre Dame, où j'ai été à l'école
primaire et au collège

















Le pensionnat Notre Dame. 


Une autre vue du pensionnat Notre Dame
Vue d'une cours de récréation


Et pour terminer, une vue où l'on voit la maison où j'ai grandit, sur le côté gauche, au milieu


 

Sources: Toutes les cartes présentées font partie de ma collection personnelle. 

Zones d'ombre

Quelles que soient les avancées que l'on peut faire, il subsiste toujours des zones d'ombre dans nos recherches. On peut bien un jou...