XIXe siècle : On va enfin à l'école, et ce n'est pas pour rien !

Le XIXe siècle marque une transformation majeure dans l’organisation et la démocratisation de l’éducation en France. Cette période est caractérisée par des réformes progressives, guidées par des préoccupations économiques, sociales et politiques.

Avant cela, l'instruction était réservée à une élite fortunée. Le petit peuple pouvait tout au plus apprendre les rudiments de la lecture et ensuite de l'écriture auprès du curé.

Le XIXe siècle va tout changer. 

Au début du XIXe siècle, l’instruction est encore très inégalement répartie. Sous Napoléon Bonaparte, la loi du 11 floréal an X (1802) organise l'enseignement secondaire en créant les lycées, encore réservés à une élite sociale. L’Église catholique joue toujours un rôle central dans l’éducation, surtout dans les campagnes. Cependant, la Révolution française avait posé les bases pour une éducation plus laïque et accessible à la fin du siècle précédent, notamment avec le décret de Condorcet (1792) qui prônait une instruction gratuite et universelle, sans réelle mise en œuvre.


Sous la Restauration (1815-1830), l’éducation est marquée par une dualité entre influence ecclésiastique et velléités étatiques. La loi Guizot de 1833  impose à chaque commune de plus de 500 habitants d’avoir une école primaire pour garçons et les oblige à financer l'école publique du lieu. Cette loi pose aussi les bases de la formation des instituteurs avec la création des écoles normales.


Sous la Seconde République (1848-1852) et le Second Empire (1852-1870) le mouvement se  poursuit. La loi Falloux de 1850 étend l’obligation scolaire aux filles dans les communes de plus de 800 habitants et renforce le rôle de l’Église, mais elle n’impose pas encore l’universalité de l’éducation.


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Avec la montée de la Troisième République (1870-1940), les idées républicaines favorisent une école
laïque, gratuite et obligatoire. Jules Ferry joue un rôle déterminant avec ses lois de 1881 et 1882, qui rendent l’enseignement primaire gratuit, obligatoire pour les enfants de 6 à 13 ans, et laïc en interdisant les signes religieux à l’école. Ces réformes s’appuient sur la volonté de former des citoyens éclairés, capables de participer activement à la vie démocratique. Comme on le voit, la laïcité et l'interdiction des signes distinctifs religieux n'est pas une nouveauté!

Les instituteurs deviennent des « hussards noirs de la République ». Ils véhiculent des valeurs républicaines et patriotiques. Le réseau des écoles publiques s’étend dans les campagnes, même si les disparités régionales restent fortes. L’enseignement secondaire, réservé à une élite, demeure payant et peu accessible aux classes populaires, mais la progression de l’alphabétisation est remarquable : en 1870, environ 75 % des conscrits savent lire et écrire, contre seulement 50 % en 1820.

Les lois Jules Ferry achèvent le processus en 1881 et 1882, rendant l'école gratuite et l'instruction primaire

L’étiquette apposée sur la 2ème
de couverture.





 

obligatoire.


Pour les généalogistes, il est difficile de savoir comment les anciens se sont comportés à l'école et quels résultats ils ont obtenus. Bien entendu, certaines carrières parlent d'elles même.  De même, on peut avoir trouvé des documents, cahiers, carnets, livres remis comme prix, dans les archives familiales. Mais cela même peut être compliqué après 150 ou 200 ans.

Heureusement, lorsqu'une remise de prix était organisée dans une école, les lauréats étaient bien souvent cités dans les journaux locaux. Leur exploration permettra de faire des découvertes inintéressantes tout en posant parfois de nouveaux problèmes. Voir ci-dessous.




 
Remise de prix à Paul LAFFEZ
Vannes 1892. Il a alors 12 ans
Son frère Félix, primé lui aussi en
1891. Il a alors 7 ans



Parfois, on trouve des informations qu'on ne sait pas à qui attribuer:







Dans le journal de Lille, du 6 septembre 1843
Henri LAFFEZ est primé. Mais de quel Henri ?
Mon ancêtre Henri Auguste, né en 1832 probablement
Henri Constant, son cousin , né en 1835 ? Peu probable, sa branche ayant opté pour 
une orthographe différente du patronyme semble-il
Un autre ? Il y a eu d'autres Henri LAFFEZ, mais je ne les ai
pas encore tous rencontrés
La réponse reste encore ouverte

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