Les amoureux sarthois |
Gastronomie
Rillettes du Mans
La spécialité sarthoise la plus connue, les rillettes du Mans, ont fait leur apparition au XVeme siècle. Rabelais les décrivait comme une « brune confiture de cochon »
Elle prend son essor au XIXe siècle en particulier à Connerré, qui devient à ce titre la capitale des rillettes sarthoises. Préparées à base de viande de porc cuite longuement à feu doux dans la graisse, assaisonnées avec du sel et du poivre, les rillettes de la Sarthe sont fondantes et savoureuses.
Elles se dégustent simplement sur une tranche de pain, accompagnées par un petit verre de Jasnières (vin blanc de la Vallée du Loir dans le sud de la Sarthe).
J'en connais qui les dégustaient avec du pain et de la confiture au petit déjeuner.
Le sablé
Tout le monde connait le sablé, originaire de Sablé sur Sarthe, et présenté à la cours de Louis XIV par la marquise de Sablé
La volaille
Poulardes et chapons de Sarthe sont connus depuis le moyen âge. On en trouve la trace dans les écrits de nombreux écrivains, souverains et gastronomes célèbres
Le poulet fermier de Loué n'est plus à présenter. Promu par un groupement de producteurs répondants à un cahier des charges précis et contraignant, il est une alternative, depuis 1958, au poulet industriel
Vins
Le département produit aussi des vins de qualité. Le Janières est le plus connu d'entre eux. Produit sur un vignoble minuscule, de 65 ha, il était connu de longue date et apprécié d'Henri IV
Les vins du Coteaux-du-Loir, rouges, blancs ou rosés, sont produits en Vallée du Loir, dans le sud du département. Vifs aux arômes épicés, ils s’accordent parfaitement avec les rillettes du Mans ou encore avec les poulets de la région. À servir relativement frais.
Ceci n'est qu'un aperçu. Il existe bien d'autres spécialités...
Traditions et coutumes
Il est bien entendu impossible de décrire de manière exhaustive les us et coutumes Sarthoise. Je me contenterai de donner deux exemples
Héritages
La coutume du Maine, en matière de transmission des bien en héritage, fait figure d'exception par rapport aux autres provinces de France. C'est en effet la seule province où l'héritage du défunt est partagé, à parts égales, entre tous les enfants, garçons et filles sans distinctions. Dans la province voisine de Normandie, par exemple, le partage est égalitaire, mais entre garçons uniquement. Les filles sont évincées de la succession. Dans d'autres provinces, c'est le droit d’aînesse qui prévaudra. Ailleurs le benjamin sera l'héritier.
Cette coutume, dont le Sarthois pourrait être fier, fut couchée par écrit pour la première dois en 1508 et resta en vigueur jusqu'à la révolution.
En ce qui concerne le partage des biens, la charge en était dévolue à l’aîné. On trouvera plus de détails en suivant ce lien
Repas de noces
Les "noceux" défilant en ville avant le banquet Parigné l'Evêque Début du 20e siècle |
Le repas de noces était quelque chose de pantagruélique. D'ailleurs, ne l'appelons pas repas, mais plutôt festin. Après une promenade des invités de la noce, mariés et musiciens en tête, les "noceux" entamaient le festin dans l'après midi. Le menu était simple, mais très chargé, succession de plats de viandes estimées du pays. Il commençait par une soupe et du boeuf, suivi de veau, de mouton puis de volailles avant de revenir au boeuf. Puis on revenait au boeuf, au mouton, à la volaille, toutes viandes servies alternativement et à toutes les sauces convenables pour une cérémonie.
Le tout arrosé de vin de pays ou de cidre.
Aucun plat de légume ne venait s’intercaler dans cette succession infinie de viandes.
Par contre, le porc était exclus de ce repas.
Bien évidement, après une telle quantité de viande que nos estomacs modernes ne pourraient plus ingurgiter, on négligeait le dessert.
D'après la revue archéologique du Maine, 1906
On se croirait aux festins clôturant chaque aventure d'Asterix !
Intéressant ☺️
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