Même s'ils ne se déplaçaient pas aussi facilement et aussi souvent que nous, nos ancêtres de déplaçaient quand même en certaines occasion. Bien sur, il y avait les trajets quotidiens entre le domicile et le lieu de travail, le plus souvent effectué à pied dans les campagnes. En ville, les tramway hippomobiles facilitaient les déplacements.
Les jours de marché, les paysans rejoignaient le village à pied, avec une petite charrette à bras, ou des paniers pour ceux ayant le moins de choses à vendre, ou dans une carriole, tirée par des bœufs, des chevaux, voire des chiens, en fonction de la quantité de marchandises à vendre. Le marché était bruyant des cris d'animaux aux milieu clameurs des chalands, et riche d'odeurs en tout genre. Une fois celui-ci terminé, un long nettoyage était nécessaire, plus encore que celui qui prévaut de nos jours, car en plus des cageots usagés qui pouvaient rester, il fallait se nettoyer paille, crottins et autres bouses
![]() |
Une noce en procession à Parigné l'Evêque, Sarthe passe devant la gendarmerie Début XXe siècle Collection personnelle |
Il arrivait aussi que nos aïeux déménagent. C'était assez souvent près de chez eux. Qu'on se souvienne de l'âne de Jean de Florette , tirant une carriole par exemple. Une simple charrette à bras était souvent suffisante pour transporter les biens de la famille. Une charrette plus grande, tirée par des bœufs pouvait aussi être utilisée. Les paysans n'en manquaient pas. La famille cheminait à pieds à ses côtés.
Certaines personne avaient la nécessité de voyager plus loin que les quelques kilomètres du voisinage, que ce soit pour des besoins professionnels, ou plus rarement pour l'agrément. Il y eu toujours des commerçant ambulants qui, tels notre colporteur évoqué il y a quelque jours, usait ses souliers sur les chemins de sa tournée. Mais il y ru aussi de nombreux marchands ambulants plus aisés, voyageant avec de grandes quantité de marchandises en chariots ou en barges sur les fleuves. Puis apparurent les voyageurs de commerce, qui se déplaçaient pour le compte de leur entreprise, représentant en tissus ou en boissons, se déplaçant à travers un département ou dans tout le pays. Ils côtoyaient sur leurs chemins tout un monde de personnes qui se rendaient ici où là pour leurs affaires, avocats allant plaider, député se rendant à la chambre, ou encore grande dame quittant la ville pour la campagne. Les plus aisés pouvaient voyager en voitures individuelles. Mais le plus grand nombre empruntaient les diligences qui sillonnaient les routes poussiéreuses en été, bouseuses en hiver, qui quadrillaient le monde d'alors. Les voyages étaient long, fatigants, et pouvaient se révéler dangereux. Ils étaient d'autant plus inconfortables que les fenêtres ne fermaient que pas des rideaux et n'offraient qu'une protection relative contre les intempéries. Il fallait cohabiter avec les autres passagers parfois pendant plusieurs jours. Le voyage Paris Marseille, à titre d'exemple, durait 112 heures en diligence, en 1814.
Les voyageurs devaient passer leurs nuits dans les relais de postes situés sur le trajet, où ils pouvaient de plus prendre leurs repas, composé d'une soupe, de viande, de fromage et de pain arrosé de cidre ou de vin, et qui permettaient le changement des chevaux de l'attelage. Des systèmes de relais de poste existaient dans toute l'Europe, en Chine, aux Etats Unis (les plus connus grâce aux westerns)
Mais au cours du XIXe siècle le chemin de fer fit son apparition, réduisant les temps de trajet et sonnant le glas des transports hippomobiles longue distance. Le trajet Paris Marseille est alors passé à 14 heures en 1893, soit 8 fois moins longtemps qu'en diligence. Les derniers relais de poste ont été fermés dans les années 1870, tout au moins pour le service des chevaux.
![]() |
Un train au XIXe siècle |
Nous pouvons imaginer le trajet de Théodore Jules LAFFEZ, en 1876:
5 ou 6 heures de train pour faire le trajet Lille Paris gare du nord
1 heure ou un peu plus pour changer de gare et rejoindre la gare Montparnasse, en tramway hippomobile
6 à 7 heures de pus pour aller de Montparnasse à Rennes
et enfin 2 ou 3 heures pour rallier Vannes
Un périple de 14 à 17 heures. Et encore. Il y avait peut être en plus de l'attente aux correpondances.
Toute une aventure!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire